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Affichage des articles du mai, 2024

Et la lumière fut

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  A peine étais-je devenu aveugle que j’avais oublié le visage de ma mère, celui de mon père, et généralement de tous les êtres que j’aimais. De temps à autre un visage m’apparaissait en souvenir, mais c’était toujours celui d’une personne qui m’était indifférente. (…) L’affection, l’amour nous mettraient-ils si près des êtres que nous ne puissions plus évoquer leur image ? Peut-être même, à cause de notre amour, ceux que nous aimons, nous ne les avons jamais vus complètement.

Vol, s'envole, se pose l'oiseau

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  L'oiseau dans l'arbre Juste en face du couchant C'est un solitaire, il chante Et dans l'air son chant résonne. Inlassablement il répète La même phrase Et puis alors que le soleil Est tombé dans l'océan Il se tait. Plus aucun bruit Une voiture descend les rampes Un chien aboie au loin Le silence... Cela qui précède l'arrivée de la nuit Comme cela qui précède l'arrivée du jour Un passage.   Poésie de Michelle

"C'est un trou de verdure..."

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  C’est un trou de verdure où chante une rivière Accrochant follement aux herbes des haillons D’argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. Arthur Rimbaud

Paille en queue

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Zozo paillen qui crié là-haut Coud'vent vini bientôt Pou casser bateaux. Éloïse Mozzani Trait dans le ciel d’azur Que se passe-t-il Que te voilà au rendez-vous Des fils tendus ?   Quatre vous êtes Au-dessus de nos têtes Les enfants criant, tirant Gesticulant pour vous toucher Rien ne les calme.   « Oiseaux de malheur !!!! » Hurlent-ils.   De vos passages répétés Au-dessus de la cour Si bas Vous voici prisonniers Des cocotiers du verger. Poésie de Michelle 

Dans la brume

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  Ce qui est en vous est infini  occupe la demeure céleste dont la porte est la brume matinale  et dont les fenêtres sont les chants  et les silences de la nuit. Khalil Gibran - Le prophète