Pulsations

 




 

Les pulsations de la vie battent avec une nouvelle ardeur, pour faire un riant accueil au crépuscule éthéré. Et toi, terre, tu dormais aussi cette nuit, et tu respires à mes pieds, nouvellement rafraîchie. Tu commences déjà à m’environner de délices, tu animes et encourages ma forte résolution d’aspirer désormais à l’Être suprême. Déjà le monde s’ouvre à demi dans les lueurs du crépuscule, la forêt retentit d’une existence à mille voix. Dans toutes les vallées, les nuages se fondent ; les clartés du ciel s’affaissent dans les profondeurs, et branchages et feuillages jaillissent de l’abîme parfumé, où ils dormaient jusqu’à présent. Les couleurs aussi se détachent du fond de verdure, où la fleur et la feuille égouttent la rosée tremblante. Un paradis se dévoile autour de moi.

Faust II, verset 4679 sqq.
Traduction de Gérard de Nerval

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