Les nuages
Couché sur le
dos, dans le vert gazon,
Je me baigne d’ombre et de quiétude.
Mes yeux ont enfin perdu l’habitude
Du spectacle humain qui
clôt la prison
Du vieil horizon.
Comme ils
glissent vite ! – Et je pense aux femmes
Dont la vague image en
nous flotte et fuit.
Le vent amoureux qui de près les suit
Disperse ou confond leurs fluides trames ;
On dirait des âmes
!
Rassemblant
l’essor des désirs épars,
Ivre du céleste et dernier voyage,
À quelque âme errante unie au passage,
Mon âme ! là-haut, tu me fuis, tu pars
Comme un blanc nuage
Ivre du céleste et dernier voyage,
À quelque âme errante unie au passage,
Mon âme ! là-haut, tu me fuis, tu pars
Comme un blanc nuage
Léon Dierx(1838-1912) Saint-Denis La Réunion
Commentaires
Enregistrer un commentaire