... à la Rivière Saint Etienne
La rivière prend sa source à environ 2 900 mètres d'altitude2 de plusieurs ravines situées sur le versant Sud du Gros Morne culminant à 3 019 mètres d'altitude, sur la commune de Cilaos, où elle porte le nom de Bras Rouge. À la confluence avec le Bras de Benjoin, elle prend le nom de Bras de Cilaos, puis de Grand Bras de Cilaos sur le territoire de la commune de l'Entre-Deux pour enfin adopter celui de rivière Saint-Étienne à la confluence avec le Bras de la Plaine à la limite communale entre Saint-Louis (au nord-ouest) et Saint-Pierre (au sud-est) avant de se jeter dans l'océan Indien.
Construit au XIXème siècle, le Canal Saint-Etienne alimentait la Ville de Saint-Pierre en eau provenant du Bras de la Plaine, se poursuivant jusqu'à Grands Bois pour alimenter l'usine sucrière. Il subsiste encore des fragments de la prise d'eau près du pont métallique du Bras de la Plaine ; une courte portion fonctionne encore et arrose le champ de "songes" d'un agriculteur du coin mais le reste du canal est à sec depuis bien longtemps. Un autre tronçon comporte encore un sentier qui longe les ruines ; le reste des 17 kilomètres est devenu propriété privée ou est difficilement accessible. L'intérêt de cette sortie consiste à suivre les 1500 mètres de falaises de pouzzolane afin d'y dénicher la plus belle sculpture naturelle. Les cavités creusées par les intempéries ou les oiseaux ont parfois de très belles formes. Les pigeons, tourterelles de Madagascar et de nombreuses autres espèces d'oiseaux y ont élu domicile et on les retrouve constamment le long du sentier.
Il est une île fière
Il est une Ile
fière aux rives de basalte,
Aux sommets enivrés d'azur et de
soleil,
Une Ile dont le cœur enthousiasmé s'exalte
Sous
l'ardente "Fournaise" et les grands soirs vermeils.
Elle verse à
la fois vigueur et nonchalance
Par ses hivers cléments et ses
brûlants étés ;
La nuit elle s'endort aux accents des
romances
Et porte dans son sein de chaudes voluptés.
Au chant des
flots indiens elle berce ses sables
Et d'innombrables cœurs vers
le rêve inclinés ;
La brise y fait jouer les harpes
inlassables
De ses longs filaos… C'est là que je suis né,
C'est là que
tous mes jours se remplissent du faste
Des cirques majestueux et
des vives clartés,
C'est là que l'horizon d'un Océan si
vaste
Emprisonne mon cœur enivré de beautés…
Ta splendeur, ô
joyau ravit mes yeux d'artiste,
Et mon cœur te chérit autant que
ma raison ;
Mais quelquefois, le soir, mon âme est toute
triste
Quand un rêve l'emporte à d'autres horizons !
Un mirage à
mes yeux met ses neiges lustrales
Ses printemps lumineux en leurs
gracieux décors,
Ses étés plus cléments que nos chaleurs
australes
Et la riche beauté de ses automnes d'or.
Pourquoi
t'aimé-je tant, ô lointaine patrie,
France que mes regards ne
peuvent contempler
Que sur des clichés morts ! Quand une Ile
chérie,
De sublimes trésors est là pour me combler ?...
Commentaires
Enregistrer un commentaire