Mafate, des rivières et des plongeons
Cirque
immense effondré du Piton
Deux millions d’années
N’ont pu
venir à bout
De tes flèches rocheuses
Narguant le bleu du
ciel.
Seule la rivière en folie
Fouettée par les
cyclones
Aidée par le temps
A ébréché ta roche
Et creusé
son sillon.
Serpentant dans les bas
Abreuvant les
îlets
Aspirée par la mer
Avide de son eau claire
Sa
patience a vaincu
Ton silence inquiète la papangue
chasseuse
Une brise légère agite les toisons
Ornant les bras
cagneux des tamarins
Le soleil fuit les murailles de
pierre
Laissant les âmes des marrons hurlant leurs cris muets
Se
mêler au souffle des cascades
un obscur couvercle de
brume
Imprègne d’un voile discret
La respiration des vivants
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