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Affichage des articles du novembre, 2024

Mafate, "gîte et couvert"

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          Origine du nom "Mafate" Le nom donné au cirque "Mafate" viendrait d’un chef esclave marron d'origine malgache qui aurait élu domicile dans le cirque. Le mot Mafate proviendrait du malgache qui signifierait "celui qui tue". Mafate reste jusqu’à aujourd’hui le symbole du marronnage, c'est à dire de l'esclavage à la Reunion. Le qualificatif « marrons » donnés aux esclaves en fuite viendrait de l’espagnol "cimarrón" signifiant sauvage. Le peuplement du cirque Les premiers habitants de Mafate furent des esclaves en fuite : les marrons. Évidemment, l'inaccessibilité et la géographie du cirque en sont les principales raisons. A la fin du 18e siècle, le cirque a été peuplé de quelques colons et, notamment, ceux que l’on appellent, à La Réunion, les "Petits Blancs des hauts" ou "yab des hauts". De nombreux Blancs désargentés, privés de terres fertiles en raison du développemen...

Mafate, la vie intime des animaux

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  Avant la colonisation de l’île, il n’y avait aucun mammifère, hormis quelques chauve-souris, peu de reptiles et peu d’oiseaux à La Réunion. En effet, peu d’animaux peuvent parcourir les distances qui séparent l’île du « reste du monde », 800 km au plus près pour Madagascar, des milliers de kilomètres pour l’Afrique ou l’Asie. Ainsi, durant des millénaires, la faune de l’île ne s’est enrichie que de quelques dizaines d’espèces, dont certaines s’y sont installées et ont progressivement évoluées pour devenir des espèces endémiques uniques au monde, à l’image du Solitaire de Bourbon, à ne pas confondre avec le célèbre Dodo de Maurice, dont il est néanmoins proche. Fait également notable pour une terre tropicale, l’île ne compte aucun animal dangereux (serpents, insectes ou gros prédateurs), en tout cas sur terre, et constituait donc à l’époque un véritable paradis pour la faune indigène, et bien sur pour les premiers arrivants qui découvrirent une faun...

Mafate, des rivières et des plongeons

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  Cirque immense effondré du Piton Deux millions d’années N’ont pu venir à bout De tes flèches rocheuses Narguant le bleu du ciel. Seule la rivière en folie Fouettée par les cyclones Aidée par le temps A ébréché ta roche Et creusé son sillon. Serpentant dans les bas Abreuvant les îlets Aspirée par la mer Avide de son eau claire Sa patience a vaincu Ton silence inquiète la papangue chasseuse Une brise légère agite les toisons Ornant les bras cagneux des tamarins Le soleil fuit les murailles de pierre Laissant les âmes des marrons hurlant leurs cris muets Se mêler au souffle des cascades un obscur couvercle de brume Imprègne d’un voile discret La respiration des vivants Plume d'argent

Mafate, des montagnes et des nuages

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      L'île de la réunion Fumerolles nuageuses Indisciplinées et moqueuses Du regard de l'étranger Figé mais émerveillé Ravines et radiers Exposant vos gros rochers Inaccessibles comme oubliés Au creux d'une nature sauvegardée Estomaquée par tant de beauté Pitons et monts remaniés Seuls connaissant la vérité L'humain si fier de les approcher Sans jamais les domestiquer Nuages sans cesse en mouvement Seuls maîtres du temps La rivière des remparts sous mes pieds Emue par tant de majestuosité Impression d'irréalité Mais une immense odeur de liberté. C hristiane Niard Cochelin